Ebola: la lutte pour la vie

Dernier fléau de la République démocratique du Congo

Ebola en RDC

2264 morts sur les 3444 cas de contamination enregistrés et plusieurs centaines de millions de dollars dépensés pour tenter d’éradiquer le virus. Depuis le 1er août 2018, la République démocratique du Congo lutte contre la dixième épidémie d’Ebola sur son sol. Considérée comme une “urgence sanitaire mondiale” par l’Organisation Mondiale de la Santé au mois de juillet 2019, la fièvre hémorragique sévit cette fois-ci dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, situées à l’Est du pays. 

Des régions, déjà traumatisées par deux décennies de conflits et des violences quotidiennes opposants milices et groupes armés congolais ou étrangers.

L’épidémie est omniprésente : sur les affiches de prévention du Ministère de la Santé. Ebola. Dans les haut-parleurs à chaque barrière de contrôle sanitaire. Ebola. Sur les T-Shirt floqués des ONG, dans les maisons, dans les Églises, les mosquées. Jusque dans les zones les plus reculées, au coeur des collines verdoyantes et vallonnées. Ebola. 

Ce virus, pourtant moins meurtrier que la rougeole dans le pays, a profondément bouleversé les mentalités et la vie quotidienne des congolais. Reportage.

Un soignant qui traverse la zone à haut risque du Centre de Traitement Ebola de Mambasa. RDC, le 8 novembre 2019.

Un soignant qui traverse la zone à haut risque du Centre de Traitement Ebola de Mambasa. RDC, le 8 novembre 2019.

"Cas suspect"

Centre de Transit de Kalunguta, située à 40 kilomètres au nord de Butembo, Nord-Kivu. Zone de santé rurale, très reculée. Certains patients doivent faire plus de 80 kilomètres pour venir se faire soigner.  La localité est contrôlée et administrée par deux groupes armés Maï-Maï.

Un hygiéniste est en train de désinfecter à l’eau chlorée l’ambulance qui a transporté Sagesse, le jeune garçon de douze ans. Son cas est géré par l'ONG Alima, pour le CTE de Mambasa.

Un hygiéniste est en train de désinfecter à l’eau chlorée l’ambulance qui a transporté Sagesse, le jeune garçon de douze ans. Son cas est géré par l'ONG Alima, pour le CTE de Mambasa.

L’ambulance arrive en trombe dans les flaques de boue et pile sur les graviers devant l’Hôpital de Kalunguta. A l’intérieur, un petit garçon fébrile répond au prénom de Sagesse.  Il a 12 ans, de la fièvre, des douleurs et n’est pas vacciné contre le virus Ebola : des signes d’alerte suffisants pour le déclarer “cas suspect”. Le véhicule est minutieusement désinfecté avec de l’eau chlorée. L’enfant, lui, est immédiatement conduit dans une zone protégée, où sont pris en charge l’ensemble des patients à risque. Une jeune femme en tenue bleue l’accompagne, c’est une garde-malade, elle-même guérie d’Ebola et donc immunisée. Elle guide Sagesse jusqu’à sa chambre préalablement décontaminée.

A quoi pense le petit garçon - hagard - quand il voit arriver deux hommes en tenue de haute protection - gants-bottes-masque-cagoule-tablier-lunettes - ? Sait-il au moins où il est ? 

Derrière la bâche-fenêtre, les deux soignants s’activent. Ils doivent effectuer un premier prélèvement sanguin.  Sagesse se laisse faire, tend le bras. Cette prise de sang est la pierre angulaire de tout le processus de prise en charge des patients suspects. Elle va déterminer si oui ou non Sagesse est atteint d’Ebola. Si oui ou non le virus a encore frappé. 

Il faut faire vite. L’échantillon est transporté en taxi-moto jusqu’à la ville de Butembo. C’est là-bas que se trouve le laboratoire central d’analyses. Environ une heure de trajet. Le sang de Sagesse, à l’intérieur de sa caisse sécurisée, doit traverser une quarantaine de kilomètres de terre rouge, éventrée par les pluies. Filer discrètement devant l’un des chef-lieux d’un groupe rebelle Maï-Maï, éviter ce camion de marchandises retourné sur son flanc qu’un groupe d’hommes - les pieds et les mains dans la boue - tentent de remonter sur la piste. Croiser des dizaines d’écoliers qui longent en rang d’oignons les eucalyptus et les champs de café avant de disparaître. Encore un poste de contrôle sanitaire. Passer devant les étals verts et  jaunes remplis d’ananas, de fruits de la passion vendus par dizaines. Sentir l’odeur de la fumée qui s’échappe du marché Biassa. Puis plus loin, sentir celle de l’air frais au dessus des collines, et encore celle du goudron sur la route.

Arrivée à Butembo : ville de plus d’un million d’habitants, longtemps surnommée la “petite Dubaï” du Nord-Kivu en raison de ses échanges commerciaux réguliers avec Dubaï, la Chine, le Kenya. Butembo est désormais devenu l’un des principaux foyers de l’épidémie d’Ebola. Quand la nuit tombe sur la ville, les “guerriers” volontaires laissent tomber leurs uniformes implacables,  c’est la trêve. 

Dans une petite ruelle, une dizaine de voitures sont garées devant l’entrée du New Fantom Bar, transformé en salle de réception. Dans ses hauts-parleurs, “Ye Oyo”, la musique du pasteur Moïse Mbiye : c’est le mariage d’Irène, jeune étudiante en médecine et Alex, businessman. Les boubous multicolores se déhanchent et se caressent sur ce morceau de lingala, la rumba congolaise. Faim d’amour, faim de vie. Plus d’odeur d’eau chlorée, juste celle de la sueur et de la bière mélangées aux parfums.  Au centre, un jeune homme lance au micro : “Le mariage n’arrive qu’une seule fois dans la vie, alors prenez des photos, prenez des images, imprimez-les dans vos cerveaux. Regardez et allez parler de tout cela à tout le monde, Alex l’a fait! On doit immortaliser cet instant” .

Un groupe de femmes brûlent de la viande sur les hauteurs du marché Biassa, à quelques kilomètres de la ville de Butembo, véritable poumon économique de l’Est de la RDC. Butembo, Nord-Kivu, RDC. le 13 novembre 2019.

Un groupe de femmes brûlent de la viande sur les hauteurs du marché Biassa, à quelques kilomètres de la ville de Butembo, véritable poumon économique de l’Est de la RDC. Butembo, Nord-Kivu, RDC. le 13 novembre 2019.

"Ebola m’a volé l’amour"

Le mariage, un douloureux souvenir pour Kikopo. “Moi, Ebola, m’a volé l’amour”, se désole-t-il, assis dans la voiture qui le mène au cimetière. Le petit homme trapu au polo rouge habite à Beni, une ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Butembo. “Avec ma femme Everine, on est partis de zéro, elle était étudiante en 4e année de littérature, et moi petit commerçant”. Dix ans d’écart, la nuit de noces,  une petite parcelle de terre achetée ensemble, et cinq enfants. Le dernier avait 4 mois lorsqu’a éclaté la dixième épidémie d’Ebola. 

Kikopo devant la sépulture de son épouse Everine, décédée du virus Ebola. Cimetière Mobombi, Beni, Nord-Kivu, RDC, le 12 novembre 2019.

Kikopo devant la sépulture de son épouse Everine, décédée du virus Ebola. Cimetière Mobombi, Beni, Nord-Kivu, RDC, le 12 novembre 2019.

A l’époque, Kikopo vendait encore du Linzo et du Liboyo à Butembo. Un matin, alors qu’il est en train de récupérer son petit bois scié en pleine forêt,  sa femme l'appelle, très souffrante, et lui demande de rentrer le plus vite possible à la maison. “Je suis à l’agonie, tu dois rentrer, je ne pourrai pas attendre un jour de plus”, le supplie-t-elle. 

Everine est transférée en urgence au Centre de Traitement Ebola de Beni. Le jeudi, “elle m’a dit, tu vas rester avec les enfants, tu vas prendre soin d’eux”. Le samedi, “ça n’allait pas du tout”. Everine est morte le dimanche.

Alors, dès qu’il a un jour de repos, Kikopo prend ses cinq enfants sur sa petite moto Huajin “trois devant sur le moteur, deux à l’arrière” et roule jusqu’à la tombe de leur mère décédée, au cimetière Mobombi. La famille s’installe pendant plusieurs heures à côté de la croix de bois plantée au milieu des branchages, la sépulture a été engloutie par l’humus et les fougères. Près d’un millier de personnes sont enterrées ici, la grande majorité sont des victimes d’Ebola.

Kikopo n’a toujours pas osé dire à ses enfants que leur mère était morte à cause d’Ebola. “C'est trop difficile, il y a encore beaucoup de gens pour qui Ebola est un tabou”, déplore-t-il, “dans le quartier quand les enfants se bagarrent entre eux, ils disent : 'ce sont eux la famille Ebola'. Pour moi, mime-t-il, c'est commun coup de poignard !". En plus du deuil, la malédiction et l’isolement.

Un homme transportant un cercueil vide, en vue d’un enterrement communautaire. Hôpital général de référence de Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

Un homme transportant un cercueil vide, en vue d’un enterrement communautaire. Hôpital général de référence de Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

Dr Junior, médecin au sein du Centre de Traitement Ebola auprès d’une patiente. Centre de Traitement Ebola, Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

Dr Junior, médecin au sein du Centre de Traitement Ebola auprès d’une patiente. Centre de Traitement Ebola, Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

"La défiance"

Ebola brise des familles, sacrifie des fratries et divise des quartiers. De Beni à Mambasa, une tranchée encore béante. Pour rejoindre le centre-ville, il faut emprunter la Nationale 4 qui relie sur 700km la ville de Bunia - chef lieu de la province de l’Ituri - à celle de Kisangani sur les berges du fleuve Congo. 

A l’entrée de la ville, la piste est soudainement coupée en deux par deux barrières métalliques rouges, blanches et rouillées. Nouveau contrôle sanitaire : une petite baraque en bois, avec des agents de l’OIM - l’Organisation Internationale pour les Migrations : “Bonne arrivée à Mambasa”. Dossards fluo sur le dos, thermomètre en main, deux jeunes femmes filtrent chaque passage. “Vous devez commencer par vous laver les mains”. Petit filet d’eau, odeur de chlore. “Puis on doit prendre votre température”.  Tendre la tempe vers l’appareil. Puis tendre l’oreille vers le minuscule poste autoradio posé sur la table, l’écho de la guerre au loin : “En territoire de Beni, au Nord-Kivu,  certains bastions et positions avancés des ADF (Forces démocratiques alliées) sont passés sous le contrôle de l’armée, des positions périphériques dans le parc national du Virunga”. En représailles, les ADF tuent des civils. Température? “36,4...  Vous êtes bien, vous pouvez aller.”

Direction le quartier Mokoko 1, où les deux dernières victimes d’Ebola, deux mères de famille, habitaient des maisons voisines. Le virus s’est acharné, sans prévenir, sur Fatuma. Ce matin-là, Mupila son mari, a le regard anesthésié de celui qui ne comprend toujours pas, un mélange flou de pudeur et de sidération: “Ebola m’a apporté beaucoup de malheur, Ebola m’a arraché ma femme, il m’a séparé d’elle”. Dans ses bras, contre sa veste zippée noire, se tient son petit-fils de quelques mois. “Ma femme travaillait avec moi aux champs, on tenait notre foyer, aujourd’hui je me retrouve seul avec sept enfants à charge, comment vais-je faire? je n’ai pas encore eu la force de réfléchir”. 

C’est au retour de l’enterrement de sa propre mère que les premiers symptômes se sont déclarés. “Ma femme Fatuma a commencé à se plaindre de douleurs. J’ai d’abord cru que c’était le deuil qui la rendait fébrile”, tente-t-il de justifier. Il explique ensuite avoir attendu deux jours avant d’alerter les équipes de la Riposte : celles qui luttent contre l’épidémie d’Ebola. Fatuma est conduite dans état grave au Centre de Traitement de ville. Elle n’y restera qu’une seule nuit.  

Les agents de la Riposte ont assuré son enterrement qualifié de “digne et sécurisé” et sont revenus sur la parcelle de Mupila pour éliminer matelas, linges, objets. Tout ce qu’Ebola a touché et qui ne peut pas être décontaminé au chlore,  doit brûler. Ce que ce père de famille désemparé ne dit pas, c’est qu’il n’a jamais emmené de lui-même son épouse à l'hôpital. Jusqu’au dernier moment, elle a refusé d’aller se faire dépister. Ecrasée par la peur du virus et de la mort. 

C’est un voisin qui a dû donner l’alerte et a convaincu Mupila que sa femme malade soit prise en charge. Il a ensuite été accusé de complicité avec les agents de la Riposte. Sa maison a été saccagée. “Les proches de la défunte ont cru à l’intervention de nos équipes pour lui injecter le virus”, déplore Emmanuel, psychologue clinicien au sein du Centre de Traitement Ebola de Mambasa, chargé d’annoncer les décès aux familles. “Une partie de la communauté pense que le virus Ebola est une arme biologique, fabriquée pour l’exterminer”, ajoute Marie-Roselyne Bélizaire, responsable des opérations de l’OMS en RDC. 

Le rejet de la maladie et la défiance de la communauté envers des volontaires qui luttent contre l’épidémie Ebola sont parfois d’une extrême violence. Depuis janvier 2019, le Ministère de la Santé congolais a recensé 390 attaques contre des agents de la Riposte, faisant une dizaine de morts et de nombreux blessés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. 

“On me demande souvent pourquoi la communauté internationale a déferlé sur Beni pour lutter contre Ebola alors qu’on nous massacre depuis cinq ans ? Certains sont persuadés que c’est la communauté internationale qui a amené le virus pour faire des affaires”, dénonce Jacques Muzalia, président de l’Union pour la promotion, la défense des droits humains et de l’environnement. Avec sa troupe de théâtre bénévole, il organise des séances de sensibilisation dans les écoles et les lieux de culte de la région pour briser les tabous qui entourent la maladie. L’occasion de rappeler aux habitants que si un malade d’Ebola est pris en charge rapidement,  il a entre 80 et 90% de chance de s’en sortir guéri.


Témoignage de Marie-Roselyne Bélizaire, responsable des opérations de l'OMS en RDC

Dans un territoire marqué par plusieurs décennies de conflits et de massacres au cours desquels les populations se sont senties abandonnées par la communauté internationale, la méfiance et le rejet ont marqué le quotidien des équipes engagées dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola.

Marie-Roselyne Bélizaire est arrivée en août 2018 en République démocratique du Congo afin de coordonner les opérations de l’Organisation mondiale de la Santé. Depuis cette date, cette épidémiologiste haïtienne a été en première ligne de la Riposte contre la propagation de l’épidémie Ebola dans l’Est du pays.

Dans la nuit du 27 au 28 novembre 2019, des groupes armés attaquent simultanément les camps de l’OMS à Biakato et Mangina, où elle est basée. Marie-Roselyne est au téléphone avec ses collègues et tente de tout faire pour les aider à distance. L’horreur au bout du fil. “C’était affreux, j’entendais le bruit des balles, je leur ai dit de rester forts, de se cacher sous le lit, j’étais totalement impuissante”, raconte-elle. Trois membres de ses équipes ont perdu la vie cette nuit-là. Au total, 390 attaques ont été recensées contre des agents de la Riposte, faisant une dizaine de morts et de nombreux blessés depuis janvier 2019.

Centres de traitement ou camps incendiés, personnel blessé ou tué, le mandat de Marie-Roselyne Bélizaire depuis août 2018 n’a pas été épargné par les actes de violences envers ses équipes. Pour elle, “l’adhésion et l’acceptation de la communauté” sont donc fondamentales pour venir à bout de cette épidémie.

Un peu d'espoir

Début mars 2020, une bonne nouvelle: cela fait plus de deux semaines qu'il n'y a pas eu de nouveaux cas sur place. Si ce n'est pas forcément synonyme de fin de l'épidémie, c'est déjà une victoire. Une victoire sur la maladie, mais aussi une lueur d'espoir indispensable pour les habitants de la région.


Le pasteur André sensibilise (en français et en swahili) ses fidèles à la lutte contre l’épidémie Ebola pendant la messe dominicale. Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

Le pasteur André sensibilise (en français et en swahili) ses fidèles à la lutte contre l’épidémie Ebola pendant la messe dominicale. Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

"Vaincre"

Sur le parvis d’un bâtiment au toit de tôles et murs de briques jaunies : l’Hôpital de référence de Mambasa. Esther y attend, debout, les résultats des analyses médicales de son bébé, Joseph, 5 mois. Elle a respecté à la lettre les mesures de sécurité placardées, diffusées, répétées, partout : dès les premiers signes de fièvre, de diarrhée ou de vomissements, aller à l'hôpital ou au Centre de Traitement Ebola. Sa robe en wax violette souligne sa peau ébène, son regard inquiet. “Je me soucie d’abord de mon enfant, j’irai travailler après. Faites qu’il n’ait pas attrapé Ebola, Ebola tue et tue si vite”.  Esther sait bien de quoi elle parle. Ebola est venu terroriser son corps juste après avoir emporté celui de sa mère. Mais la jeune femme s’en est sortie, elle a vaincu la maladie. Esther récupère le petit bout de papier sur lequel les résultats sont inscrits, traverse à la hâte la cour de l'hôpital et l'amène au médecin, dans une autre aile de tôle et de briques, là où ont lieu les consultations. Cinq minutes d’entretien, puis le soulagement. Joseph souffre d’une bronchite et de la malaria. La mère et l’enfant vont pouvoir rentrer chez eux, sur leur “parcelle”.

Sa maison de terre glaise est construite au milieu des bananiers et d’un vieux cacaotier. “Avant les gens de mon quartier croyait qu’Ebola était une maladie de farceur, que l’on avait fabriqué mais j’ai survécu et aujourd’hui je peux témoigner”, souligne-t-elle fièrement. Une dizaine de jeunes, des frères, des soeurs, des voisins rappliquent soudainement dans la cour. Certains jouent aux cartes, d’autres font mine de faire leurs devoirs. Des éclats de rire. Alors Romain, 9 ans,  nous lance cette injonction simple, directe : “Il faut que le virus quitte notre territoire”. En République démocratique du Congo, plus de 60% des personnes infectées par le virus Ebola, sont des femmes et des enfants.

Esther, guérie du virus Ebola, à l’entrée de sa maison, Mambasa, Ituri, RDC, le 9 novembre 2019.

Esther, guérie du virus Ebola, à l’entrée de sa maison, Mambasa, Ituri, RDC, le 9 novembre 2019.

L’hélicoptère Mi8 des Nations unies traverse le territoire du Nord-Kivu pour ravitailler la population en aide humanitaire et médicaments Lors des escales, les autorités sanitaires sont présentes pour désinfecter les mains et prendre la température de chaque personne. RDC, entre Béni et Mambasa, le 8 novembre 2019. .

Une femme parle à son mari, suspecté d'avoir contracté le virus Ebola, au travers d'une vitre du Centre de Traitement Ebola de Mambasa. Centre de Traitement Ebola de Mambasa, Ituri, RDC, le 8 novembre 2019.

Dr Junior, médecin au sein du Centre de Traitement Ebola quitte la zone dite “à haut risque”. Tout doit être désinfecté avant la sortie de la zone. Centre de Traitement Ebola, Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

Le quartier Hewa Bora est un quartier de Mambasa, épargné par l’épidémie de fièvre hémorragique. Mambasa, Ituri, RDC, le 9 novembre 2019.

Une hygiéniste fait sécher des gants de protection devant la buanderie du Centre de Traitement Ebola de Mambasa, Ituri, RDC, le 11 novembre 2019.

Des élèves de l’institut Mapendo, à Kasabinyole, ville de Beni, un quartier régulièrement pris pour cible par les ADF, l’un des groupes armés les plus meurtriers de l’Est de la RDC. La moitié des écoliers ne sont plus scolarisés car leurs familles ont fui les violences et ont quitté le quartier. Ce jour-là, ils participent à une séance de sensibilisation qui a pour objectif de lever les doutes et les craintes autour de la maladie. Quartier Kasabinyole, Beni, Nord-Kivu, RDC, le 12 novembre 2019.

L’hélicoptère Mi8 des Nations unies traverse le territoire du Nord-Kivu pour ravitailler la population en aide humanitaire et médicaments Lors des escales, les autorités sanitaires sont présentes pour désinfecter les mains et prendre la température de chaque personne. RDC, entre Béni et Mambasa, le 8 novembre 2019. .

Une femme parle à son mari, suspecté d'avoir contracté le virus Ebola, au travers d'une vitre du Centre de Traitement Ebola de Mambasa. Centre de Traitement Ebola de Mambasa, Ituri, RDC, le 8 novembre 2019.

Dr Junior, médecin au sein du Centre de Traitement Ebola quitte la zone dite “à haut risque”. Tout doit être désinfecté avant la sortie de la zone. Centre de Traitement Ebola, Mambasa, Ituri, RDC, le 10 novembre 2019.

Le quartier Hewa Bora est un quartier de Mambasa, épargné par l’épidémie de fièvre hémorragique. Mambasa, Ituri, RDC, le 9 novembre 2019.

Une hygiéniste fait sécher des gants de protection devant la buanderie du Centre de Traitement Ebola de Mambasa, Ituri, RDC, le 11 novembre 2019.

Des élèves de l’institut Mapendo, à Kasabinyole, ville de Beni, un quartier régulièrement pris pour cible par les ADF, l’un des groupes armés les plus meurtriers de l’Est de la RDC. La moitié des écoliers ne sont plus scolarisés car leurs familles ont fui les violences et ont quitté le quartier. Ce jour-là, ils participent à une séance de sensibilisation qui a pour objectif de lever les doutes et les craintes autour de la maladie. Quartier Kasabinyole, Beni, Nord-Kivu, RDC, le 12 novembre 2019.

Photographies: Olivier Papegnies
Textes et sons : Marie Monier
Edition: Antonin Marsac